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UNE BERGERIE À COUVERTURE DE LAUSES SUR FERMES TRIANGULÉES À LALBENQUE (LOT)
A sheep
shelter
with roof covering of stone tiles on tie-beam trusses at Lalbenque, Lot
Documents Pierre Dalon
Extrait de Études et recherches d'architecture vernaculaire, No 2, 1982
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M. Pierre Dalon, vice-président de la Société des études du Lot,
a eu l'obligeance de nous communiquer le relevé et les photos d'une bergerie
aujourd'hui disparue mais encore debout en 1970, et dont la toiture de lauses, à
deux versants, était portée par six fermes triangulées : deux arbalétriers se
croisant à l'apex et encastrés en bas aux extrémités d'un entrait-tirant.
Chaque versant comportait une panne intermédiaire,
l'entrecroisement portait la faîtière, mais il n'y avait aucun chevron, ce qui
laisse penser que les pièces horizontales avaient surtout un rôle de
contreventement longitudinal.
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Le bâtiment, de plan rectangulaire (dimensions intérieures : 7
m 80 x 2 m 80, épaisseur des murs : 1 m), avait pour particularité de n'avoir
qu'un pignon droit (où s'ouvrait une large entrée), l'extrémité opposée étant en
forme d'abside : sur une base en segment de cercle, la paroi intérieure, d'abord
verticale, part en effet en encorbellement jusqu'à hauteur de la faîtière;
extérieurement, cela donne une croupe en pierre de forme absidiale. Sans doute
faut-il voir, dans l'adoption de cette disposition, un moyen de pallier
l'absence de pierres ou de dalles permettant d'appareiller convenablement des
angles de maçonnerie. |
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Vue de la partie antérieure :
Le pignon est percé d'une large entrée axiale couverte d'une
longue poutre équarrie en guise de linteau. Lla porte est à deux vantaux.
Il ne subsiste plus que deux ou trois lauses du larmier qui
protégeait le linteau.
L'éboulement sur le côté de droite du pignon est
vraisemblablement le résultat d'une escalade.
Derrière le pignon, la nef de l'édifice dessine des ondulations
qui font penser davantage à un pierrier qu'à un bâtiment. La pierre calcaire
blanche est réduite à l'état d'esquilles tant dans le mur porteur que dans le
couvrement. |
Vue de la partie postérieure :
En s'approchant de l'édifice depuis l'arrière, on est saisi par
l'aspect de sphinx égyptien que prend le bâtiment déliquescent : les murs ne se
distinguent guère plus des versants du couvrement. |
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Vue de l'intérieur de la nef :
Cinq des six fermes triangulées sont visibles. Les deux
premières sont intactes; la 3e s'est désolidarisée de son entrait,
lequel a basculé dans le vide; la 4e a perdu son couple
d'arbalétriers, lequel gît à terre; la 5e, tout au fond, s'est, elle
aussi, désolidarisée de son entrait. Cette ferme laisse voir la façon dont les
deux arbalétriers sont assemblés en tête : à mi-bois et chevillés.
Le tas d'esquilles au sol correspond à l'effondrement d'une
partie du versant en lauses. |
Vue du côté gauche de la nef :
Les pierres de l'intrados du couvrement sont posées en tas de
charge sans être retenues par de quelconques solives.
La seule pièce horizontale est une grosse panne intermédiaire
qui sert de contreventement latéral aux fermes. |
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Ce petit bâtiment, dont le souvenir a été préservé in
extremis, ne doit pas nous faire oublier ces dizaines sinon centaines de
milliers d'édifices utilitaires ruraux qui, arrivés à la fin de leur durée de
vie, ont sombré corps et biens pendant toute la durée du XXe siècle,
sans faire l'objet d'une couverture photographique ni d'un relevé architectural.
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© Christian Lassure
Le 18 juin 2007 / June 18th, 2007
Référence à citer / To be referenced as :
Christian Lassure (texte), Pierre Dalon (photos)
Une bergerie à couverture de lauses sur fermes triangulées à Lalbenque (Lot) (A
sheep shelter
with roof covering of stone tiles on tie-beam trusses at Lalbenque, Lot)
(extrait de Études et recherches d'architecture vernaculaire, No 2, 1982)
http://pierreseche.chez-alice.fr/lalbenque_bergerie.htm
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