Série : Cartes postales anciennes montrant des cabanes en pierre sèche

30 - VIENS (VAUCLUSE)  ET SES DEUX « BORRIS »

Series : Old Postcards Showing Dry Stone Huts

30 - VIENS, VAUCLUSE, AND ITS TWO "BORRIS"

Christian Lassure

Les côtés dentelés de cette carte postale en noir et blanc évoquent les années 1950, datation qui est confirmée au verso par le cachet de la poste de Viens en date du 28 juillet 1959.

A voir la scène, on comprend tout de suite que le photographe a choisi avec soin le point de vue : le village, dressé sur son éminence, se dessine à l’arrière-plan, dans un espace encadré de deux cabanes en pierre sèche situées au premier plan, un mur en pierre sèche barrant l’intervalle juste à l’arrière des cabanes.

Carte postale des années 1950 (dentelures et cachet de la poste de Viens en date du 28 juillet 1959).
Légende : VIENS (Vaucluse).
53 - Vue générale et les Borris.
Éditeur : COMBIER IMP. MACON (S.-et-L.) "CIM".
Photographie véritable.

 

La qualité de la photographie, jointe à la distance de la prise de vue, ne permettent pas de bien juger du plan et de la forme des deux cabanes. Celle de gauche a une façade rectiligne avec un angle droit à droite et un angle arrondi à gauche. Ses parois, au fruit très marqué, montent jusqu’au sommet bombé formé par un chaos de pierres. Celle de droite a un corps de base quadrangulaire, surmonté d’un cylindre à fruit au sommet légèrement bombé. Le mur qui s’étire entre les deux cabanes et en retrait par rapport à ces dernières, est du type à couvrement de lauses posées de chant.

Si l’on regarde juste au-dessus de ce mur, on entrevoit le haut de la façade d’une 3e cabane en pierre sèche.

Agrandissement de détail : la 3e cabane se dessinant derrière le mur.

 

Cinquante ans plus tard, nos deux cabanes sont toujours en place ainsi qu’en témoignent des photos prises en 2010 par Jean Laffitte. Toutefois, la végétation a poussé et le mur n’est plus visible.

Les deux cabanes en 2010.

 

La cabane de gauche est bien de plan quadrangulaire mais a pour particularité d’avoir un angle arrondi et son entrée ménagée dans cet arrondi. Pour l’encadrement extérieur de celle-ci, le bâtisseur a employé de gros blocs, dont un linteau d’une impressionnante épaisseur, lui-même surmonté de trois blocs formant comme une plate-bande tiercée. Le haut de l’édifice présente, sur la droite, un creux déjà visible sur la photo des années 1950 (éboulement, extraction de pierres ?).

La cabane de gauche.

 

La cabane de droite est bien un parallélépipède à fruit que surmonte, non sans retrait, un cylindre, également à fruit. L’entrée s’ouvre à un angle de la façade.

La cabane de droite.

 

Le constructeur semble avoir tenu en faible estime une des règles de l’art de la maçonnerie à pierre sèche, celle du croisement des joints : dans les quatre faces du parallélépipède, ce ne sont que joints montants et piles d’assiettes. Et pourtant, malgré ces défauts et un aspect peu plaisant, la maçonnerie ne semble pas avoir bougé.

 

Le côté de droite, véritable ode à l'empilement et au joint montant.


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© Christian Lassure (texte et carte postale), Jean Laffitte (photos)

9 septembre 2010 / September 9th, 2010

 

Référence à citer / To be referenced as :

 

Christian Lassure, Série : Cartes postales anciennes montrant des cabanes en pierre sèche
30 - Christian Lassure (texte et carte postale), Jean Laffitte (photos), Viens (Vaucluse) et ses deux « borris » (Viens, Vaucluse, and its two "borris")
http://pierreseche.chez-alice.fr/cabanes_et_cartes_postales_30.htm
9 septembre 2010

 

Série : Cartes postales anciennes montrant des cabanes en pierre sèche

 

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